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4 - A CEUX DES COMMANDOS DE CHASSE

les-commandos-de-challe.jpgLa doctrine militaire : Adapter l’expérience indochinoise

"... Jeunes soldats de Métropole et jeunes Musulmans au coude à coude dans les commandos de chasse, et dans un même élan, vous faites partie de notre chance ; de la vraie chance de notre Patrie.Vous êtes de jeunes hommes purs et droits. Je suis content de ce que vous avez déjà fait, je vous demande de nouveaux efforts, je vous en demanderai encore. Je sais que vous avez la foi tranquille de ceux qui se battent pour un idéal juste et grand et que nous parviendrons tous ensemble à la victoire..."

Général d’armée aérienne Challe, commandant en chef

Les commandos de chasse ont été créés pour servir de« têtes chercheuses » aux grandes unités. Vivant comme les hors-la-loi qu’ils étaient chargés de repérer, ils constituaient les unités opérationnelles de renseignement des troupes de choc ..       

L’efficacité maximum ne pouvant plus être obtenue par des opérations à l’échelle de la division, ni même à celle du régiment, l’idée s’impose qu’il faut créer des unités plus petites, autonomes, adaptées à l’organisation militaire rebelle.

Le Général Challe puise ses références, entre autres, dans les commandos mixtes, qui ont obtenu des résultats remarquables, durant la guerre d’Indochine, au nord Vietnam. Ces commandos, composés de partisans du Vietminh ralliés à l’Armée française, et de cadres européens, étaient chargés d’opérer sur les arrières des lignes ennemies. L’une des difficultés majeures est qu’en Algérie, il n’y a pas de lignes ennemies, aussi on ne saurait y transposer l’expérience indochinoise sans l’adapter.

                                                                                                                                                                 

Un encadrement volontaire

 Un commando de chasse compte généralement, au grand complet, un effectif correspondant à celui d’une compagnie d’infanterie légère, soit environ 100 à 150 hommes, aux ordres d’un capitaine ou d’un lieutenant. Ce commando, lorsqu’il évolue sur le terrain, peut être éclaté et redéployé en unités plus réduites, dont les effectifs, selon le type de mission, correspondent à des groupes de combat ou des sections.

Certains Commandos, comme « Georges » ou « Cobra », comptent des effectifs plus élevés atteignant les 200 hommes. L’encadrement est constitué de jeunes européens, militaires d’active, engagés volontaires et appelés volontaires. Les appelés effectuent à cette époque un service militaire obligatoire de dix-huit mois, et sont ensuite maintenus sous les drapeaux durant neuf mois, certains durant douze mois supplémentaires. Leur séjour en Algérie peut être entrecoupé d’une permission de quinze jours en métropole…                                                                                                                                                

Challe et Bigeard...

Les premiers commandos de chasse ont commencé à opérer en Algérie sans disposer d’une autre formation que celle dispensée à un bon grenadier - voltigeur traditionnel, ce qui n’était pas suffisant, eu égard au type d’action qu’il leur était demandé de mener à bien. Sous l’impulsion du Général Challe, et avec l’expérience, les directives et recommandations du Colonel Bigeard, il fut décidé que la formation des commandos serait organisée et dispensée dans des écoles spécialisées, comme celles de Philippeville ou de Saïda. Où les jeunes cadres bénéficièrent d’un entraînement complémentaire tout en apprenant les principes de la lutte contre - guérilla, durant des stages d’une durée de deux.mois… 

 Pas de bilan précis

En Algérie, les commandos de chasse n’avaient pas pour vocation première, de « faire des bilans » Leur rôle était de surveiller, collecter des informations utiles, transmettre celles-ci à l’échelon du Bataillon ou du Régiment, afin de permettre aux unités de choc de réaliser les opérations d’envergure.

Certes, les commandos de chasse pouvaient exploiter eux-mêmes les informations relatives aux groupes armés d’importance présumée limitée, qu’ils pouvaient traiter avec un maximum de chances de succès et un risque minimum de pertes ; en revanche, pour les unités de l’ALN plus conséquentes, ils ne devaient rechercher l’accrochage que pour tenter de fixer l’adversaire en attendant un appui et des renforts aériens…Il ne peut être dressé de bilan précis et global de l’action de ces petites unités, « têtes chercheuses » au service des troupes de choc.

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