6 - Le putsch d'Alger

LE REFERENDUM SUR L'AUTODETERMINATION

 

DES ACCORDS D'EVIAN - DU PUSTCH QUI S'ENSUIVIT

Tandis que les troupes du général Challe balaient le cœur du Maghreb et que les survivants de l’A.L.N. de l’intérieur se terrent dans les montagnes les plus inaccessibles, une première tentative de conclure une paix des braves, se faisait jour.

Elle demeurera secrète, au début, aussi bien les dirigeants du F.L.N. que pour l’ensemble de l’armée française, à l’exception de son commandant en chef et de quelques officiers des services de renseignements. Même mis en accusation après sa participation au putsch d’avril 1961, le général Challe ne révélera rien des contacts entre Si Salah, commandant la Wilaya IV et l’entourage immédiat du général de Gaulle et de Michel Debré.

En janvier 1961  le référendum sur l'autodétermination du peuple algérien donne raison au général de Gaulle, le oui l’emporte sur le non et représente 56,6% des inscrits et 75 % des suffrages exprimés.

Quatre généraux poussés par vingt colonels, s’insurgent en avril 1961. De Gaulle rassemble la France contre le « quarteron ».                                                  

 - Le général Salan et le général Challe, le général Jouhaud et le général Zeller - 

  En avril 1961 l'alerte est plus sérieuse. Quatre généraux de premier plan dont deux anciens commandants en chef en Algérie (Salan et Challe), l'ancien chef de l'aviation en Algérie (Jouhaud), l'ancien chef de l'état-major de l'armée de terre (Zeller), provoquent un putsch à Alger.

Soutenus par une partie des unités, et se préparent à tenter une opération militaire en métropole. Le refut des soldats du contingent de suivre les rebelles, une série d'arestations en métropole des partisans du putsch, une très ferme intervention télévisée du chef de l'Etat amènent en quelques jours la désintégration du mouvement qui apparaît comme privé d'assises solides. 

La date du 20 avril est retenue, les chefs rebelles doivent gagner Alger, en profitant notamment des sympathies conservées dans l’armée de l’air. A l’exception de Salan, retardé, tous se retrouvent à Alger le 20 avril au matin. Les unités sûres ne sont pas nombreuses, mais elles font toutes partie des troupes d’élites.  

24 heures passent avant le déclenchement du putsch. A Alger, secouée par des attentats au plastic, le bruit à une fois de plus couru, d’une action militaire hostile au gouvernement. A 20 heures, la sûreté signale des mouvements de troupes suspects. Après minuit, le 1er REP investit Alger et procède à l’occupation systématique des bâtiments publics. Les hauts responsables de l’Etat sont arrêtés. La radio commence à émettre pour le compte des insurgés.

 A Paris, de Gaulle enregistre une allocution qui, à partir de 4h le lundi est diffusée toutes les heures : L’émeute qui vient d’être déclenchée à Alger est un mauvais coup porté à la France… j’adjure ceux qui se dressent à Alger contre la patrie, égarés qu’ils peuvent être par des mensonges et par des calomnies, de rentrer dans l’ordre nationale. Dès lors, le sort des activistes est scellé. En métropole, le gouvernement n’écoute plus les élus algériens venus leur dire que les insurgés lutteront jusqu’à la mort. La police procède à une cinquantaine d’arrestations dan les milieux extrémistes de droite. Le député jean Marie le Pen (poujadiste) est gardé à vue.

A Paris, rien n’a d’abord filtré, le chef de l’Etat n’est prévenu que vers 2 heures du matin, les forces de sécurités sont mises en alerte. Le lendemain matin, un conseil des ministres exceptionnel décrète l’état d’urgence.Alors que plusieurs ministres commencent à s’affoler, de Gaulle reste imperturbable et précise : Ce qui est grave dans cette affaire, c’est qu’elle n’est pas sérieuse.

A Alger les conjurés perdent du temps, enfin rejoint par Salan, Challe, Jouhaud et Zeller s’emploient à rallier l’armée.

De Gaulle a annoncé qu’il parlerait le dimanche 23, à 20 heures. Dans les cantonnements de toute l’Algérie, les postes à transistors sont allumés. Le message du Président de la République est un vrai coup de semonce. Déjà Challe a renoncé, lui qui voulait une reprise de pouvoir en douceur a maintenant peur de faire couler le sang. Alors que la métropole se prépare à faire face à un éventuel lancé de parachutistes, l’Algérie se trouve coupée du monde. Challe est le premier à jeter l’éponge, Salan et Susini veulent encore résister et lance un appel aux européens. Mais il est top tard, le 1er REP commence à évacuer la ville. Peu après, Challe et Denoix de Saint marc se rendent. Les autres putschistes ont choisis la clandestinité, où déjà une organisation se prépare à les cacher, le temps de l’O.A.S. commence.

Le putsch n’a duré que quatre jours, l’hostilité d’une bonne partie du contingent, le loyalisme de la marine et de l’armée de l’air ont condamné cette entreprise.

Texte repris du site de Michel BOURSIGNIERE: http://michel.bousigniere.pagesperso-orange.fr/un%20peu%20d'Histoire%20page%206.htm#trentequatrebis

Après son périple à Alger pour manifester sur l'oubli, dans les "Accords d'Evian", de dispositions pour garantir l'intégrité des Harkis au jour de l'indépendance de l'Algérie.  La 5ème Cie regagne ses quartiers dans les Aurès et reprend l'occupation du djebel pacifié.

Le retour n'a pas été sans problèmes : Réquisitions, par stratagéme,  sur la route de camions citernes pour approvisionner nos jeeps et camions.

Interception de la 5ème Cie à Edgar Quinet par la CCAS du bataillon avec autos-mitrailleuse et half- track en  appui.

Arestation du commandant GUIZIEN. Tension tendue à l'extrême à l'idée de l'arrestation du Capitaine GIRARD. Nous avions deux camions bâchés avec deux mitrailleuses de 30 en positions.

On a été à deux doigts que n'éclate un grave incident. Les "cloportes" de la CCAS ont dû ressentir la densité du climat qui régnait et pressentir qu'il ne fallait certainement pas envenimer la situation par  un zèle légaliste.

Retour à Aïn Mimoun et  débreffing pour  les européens pour qu'ils comprennent la démarche de la participation du Commando au putsch. Et à l'encadrement des sections de HARKIS, de répondre à leurs interrogations et de les rassurer pour l'avenir !

Guy Wingertsmann

--->   Le drapeau du 94 RI - Ses insignes

 

 

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