2 - SA MISSION

  SA  RAISON  D'ETRE

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La mission principale de la Garde était la protection de l'Empereur, mais rapidement la Garde est devenue une unité combattante.

Réserve de l'armée, elle forme son épine dorsale. Servant de modèle à l'armée, elle doit être irréprochable. Passivement, elle encadre également les autres troupes, et renforce la cohésion au sein de toutes les unités par sa seule présence et son comportement.

Elle est le ciment de la Grande Armée.

<--- Napoléon passant la garde en revue à la bataille d'Iéna le 14 octobre 1806

                                                                                                              

SA  DESTINATION

La Garde possède un uniforme plus prestigieux et de meilleure coupe, ainsi qu'un armement qui lui est propre. La solde y est supérieure, la nourriture meilleure. Elle est prioritaire en ravitaillement pendant les campagnes. Et en temps de paix, elle a souvent le privilège de cantonner à Paris. Elle a son propre corps de musiciens. Au combat, la Garde porte la Grande Tenue (sauf à Waterloo).

La Garde comprend également des corps de cavalerie, dont les fameux Chasseurs à Cheval ainsi qu'une unité de Lanciers polonais, particulièrement fidèles à l'Empereur. Les Chasseurs à Cheval étaient les unités favorites de l'Empereur.

Sachant ménager la chèvre et le chou, il dormait au milieu de la Garde à Pied mais portait très souvent l'uniforme vert de colonel des Chasseurs à cheval de la Garde. Citons aussi les Grenadiers à cheval, les Dragons de l'Impératrice, la gendarmerie d'élite, etc.

Dans ces régiments montés l'on peut être de Vieille Garde, de Moyenne ou de Jeune Garde, les premiers régiments ou escadrons indiquant l'appartenance par ordre décroissant. La Garde possède également sa propre artillerie, à pied ou à cheval, célèbre pour ses pièces de 12, « les plus belles filles de l'Empereur ».

La Garde a compté dans ses rangs des régiments aussi hétéroclites que des mamelouks ou des éclaireurs tartares, des Gardes hollandais à l'uniforme blanc et une petite Garde attachée au Roi de Rome, fils de l'Empereur, futur Napoléon II qui sera l'Aiglon, au destin tragique. Il était d'ailleurs consigné que pour ces enfants le port de la moustache n'était pas obligatoire.

Cette unité se battra avec courage dans les vignes de Montmartre en 1814, refusant de décrocher jusqu'à l'ultime instant, pendant que les vétérans réformés de la Garde, « les vieux de la Vieille » se battaient comme des lions autour des Invalides. Elle contient également des unités d'artillerie, redoutable et redoutée, de marins qui furent de presque toutes les campagnes en combattant à pied, remplaçant le plus souvent les artilleurs de la Garde tués au combat. La Garde a ses instructeurs et une administration qui lui est propre. Son service de santé est commandé par le célèbre chirurgien Dominique Larrey.

Pour l'anecdote, lorsqu'un soldat de la Vieille Garde part en retraite ou est réformé, il devient « un vieux de la Vieille », expression restée de nos jours. Napoléon est particulièrement bienveillant envers sa Vieille Garde, qui lui voue en retour une admiration sans bornes. L'Empereur, qui savait mener les hommes, utilisait fréquemment sur ces soldats des gestes symboliques qui galvanisaient ces troupes ; le fameux « tirage d'oreille », ou la remise de sa propre légion d'honneur, appelée « La croix », à un soldat particulièrement valeureux.

Ainsi, le fin du fin était de recevoir de l'Empereur sa propre croix qu'il détachait de sa poitrine pour l'accrocher lui-même à l'uniforme du soldat courageux. Hors campagne, Napoléon se promenant dans les parcs avec l'Impératrice et son fils, confiait souvent ce dernier à un Vieux Grenadier ou Chasseur de service, qui le portait dans ses bras. C'était pour le vieux soldat la récompense suprême.

Ainsi, celui que l'on appellera ultérieurement l'Aiglon, le Roi de Rome, était pour eux aussi un objet de vénération. À la restauration de 1814, la Vieille Garde rebaptisée « Grenadiers de France » avait une fâcheuse tendance à tomber subitement aphone au moment de crier « Vive le Roi ». Ces fidèles de Napoléon, pour ne pas être punis, eurent recours au subterfuge suivant : ils criaient « Vive le Roi », puis quelques uns rajoutaient « de Rome », titre de l'Aiglon (il mourra en 1832).

Les vétérans de la Vieille Garde sont considérés comme les soldats les plus valeureux de l'histoire militaire française.

--->   Légitimité de la Garde Impériale

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