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16 - 3 Bataille d'Austerlitz (Pratzen)

Bataille d'Austerlitz (Pratzen)

L’armée austro-russe compte 85 000 hommes, dont 15 000 Autrichiens. À la droite du dispositif allié se trouve le corps de Bagration (environ 15 000 hommes) ; au centre, Kolowrat (17 000 hommes) et à gauche, 43 000 hommes (formés en quatre colonnes) sous les ordres de Przybyszewky, Andrault, Dokhtourov et Kienmayer). En réserve, Weirother place les 4 000 hommes de la Garde Impériale russe (sous les ordres du frère du tsar, le grand-duc Constantin) et la cavalerie du prince de Liechtenstein (7 000 cavaliers). L’ensemble de l’artillerie alliée compte 278 canons.

Le 1er décembre, à 20 heures 30, Napoléon réunit ses maréchaux pour un dernier conseil : chacun désormais sait précisément son rôle pour le lendemain. À 22 heures, il part à cheval avec une escorte de vingt chasseurs rejoindre le sud du champ de bataille afin d’entendre les Russes prendre leurs positions sur le plateau de Pratzen. Dans l’obscurité, ils dépassent les positions françaises et des Cosaques surgissent de la nuit, mais l’escorte de l’empereur les repousse. De retour dans les lignes françaises, ils s’arrêtent dans le bivouac du 13e de ligne des régiments de Vandamme, du corps de Soult.

austerlitz-les-bivouacs.jpg  Les bivouacs de la Grande Armée

  

 Dans l’obscurité, l’Empereur se heurte à une souche d’arbre : un chasseur de son escorte l'éclaire en allumant une poignée de paille et en la fixant sur un bâton.

Un an jour pour jour après le sacre de Napoléon, toute la compagnie l’imite et 70 000 hommes répartis en douze bivouacs, font de même puis renouvellent les feux pendant plus d’une heure.

Voyant ce spectacle, les Russes et les Autrichiens croient que les Français brûlent leurs campements, sûrs de leur défaite.

          

Confiant à ses aides de camps que cette nuit du 1er au 2 décembre était la plus belle soirée de sa vie, Napoléon s’endort vers minuit, rassuré du mouvement des russes sur sa droite, dans l'auberge où il a établi son quartier général, non loin de la route Olmütz-Brünn. soucieux.      

Dans le château d’Austerlitz, Alexandre ne se réveille qu’à quatre heures tandis que François II a attendu l’aube.

Dans la nuit, des patrouilles de reconnaissance françaises remarquent que les Russes marchent plus au sud que prévu : Napoléon ordonne alors à Davout de gagner Telnitz, à l’extrême sud du champ de bataille, afin de les stopper entre les villages de Telnice et Sokolnice, distants l’un de l’autre de 800 mètres. La division Friant, composée de vétérans d’Italie et d’Égypte et surnommée « la division de fer », harassée de fatigue après sa marche, quitte son bivouac vers 4 heures et part pour Telnitz.

austerlitz-pratzen.jpg              Le plateau de Pratzen

   Le 2 décembre 1805, à 4 heures du matin, les 4 colonnes alliées quittent le plateau de Pratzen et marchent sur le flanc droit des Français. À 6 heures, les divisions de Soult (Vandamme et Saint-Hilaire), cachées par le brouillard, franchissent le Goldbach en silence et attendent le signal de l’attaque.     

À 7 heures, Kienmayer envoie son avant-garde à l’assaut de Telnitz, mais elle est repoussée par le 3e régiment de ligne de Legrand. Quelques minutes plus tard, Kienmayer lance 3 000 Autrichiens et 600 cavaliers pour prendre la petite bourgade. Ceux-ci arrivent à percer la ligne française jusqu’à l’église du village, mais les Français culbutent les Russes dans une contre-attaque.

À 7 heures 30, les troupes de Davout relèvent le 3e régiment.  

À 8 heures, l’état-major allié s’impatiente : Kienmayer a perdu l’ensemble de ses troupes dans une troisième attaque vaine tandis que la 2e colonne du général Andrault a perdu une heure dans l’exécution de sa manœuvre. En effet, à 6 heures, Andrault est bloqué par 4 000 cavaliers de Jean de Liechtenstein ; or cette cavalerie devrait se trouver à 2 km derrière lui. Excédé, il alerte le général de cavalerie et lui démontre son erreur : ce dernier a confondu les villages de Krzeniwitz et de Pratzen.

Mais ce dernier préfère attendre le jour pour replacer son unité car il ne veut plus se perdre dans l’obscurité. Alexandre-Louis Andrault finit par passer outre et fait marcher sa colonne devant les Autrichiens, tandis que Dokhtourov, ne voyant ni les troupes d'Andrault sur sa droite ni Kienmayer devant lui, arrête sa colonne. Tout le plan de Weirother est compromis.

À partir de 8 heures 30, le général Andrault attaque Sokolnitz. Après un violent bombardement, la colonne d'Andrault pénètre dans Sokolnitz que les Français ont abandonné. Mais ceux-ci se reforment à l’arrière tandis qu’une poignée d’hommes[ se réfugie dans le château, résistant à tous les assauts des Russes. précision nécessaire]

Finalement, les Français contre-attaquent et repoussent les Russes hors du village. Au même moment, Dokhtourov lance régulièrement plusieurs attaques sur Telnitz, forçant les Français à battre en retraite derrière le village, mais à chaque fois, une charge de dragons force les Russes à quitter la bourgade. Telnitz change ainsi trois fois de mains en une demi-heure. Finalement à 9 heures, Dokhtourov et Andrault prennent Telnitz et Sokolnitz dans une dernière attaque. Davout et ses aides de camp se demandent alors combien de temps ils pourront encore empêcher avec 1 500 hommes l’avancée des Russes. Mais ceux-ci ont cessé leurs attaques, car Napoléon vient d’attaquer.

                                                                                                                                                               

---> 17 -  Bataille d'Austerlitz - L'hallali

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