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25 -1 Bataille de la Moskova - 1/2

DE LA 6ème COALITION

DANS LE CONTEXTE DE L'INVASION DE LA RUSSIE

La bataille de la Moskova, (aussi bataille de Borodino) fait référence à la rivière qui coule non loin du champ de bataille. Elle s'est déroulée le 7 septembre 1812 (26 août dans le calendrier julien). Elle fut la plus importante et la plus sanglante confrontation de la campagne de Russie, impliquant plus de 250 000 hommes pour des pertes estimées à 100 000 hommes. La Grande Armée commandée par Napoléon Ier, repoussa l'armée impériale russe sous les ordres de Mikhaïl Koutouzov, près du village de Borodino, à l'ouest de la ville de Mojaïsk. Les Français s'emparèrent des principales fortifications russes, dont la redoute Raevsky et les « flèches » défendues par Piotr Bagration qui fut tué lors de l'assaut, mais ils ne réussirent pas à détruire l'armée russe. Environ 30 000 soldats français sur 130 000 furent tués ou blessés au cours de la bataille. Les pertes russes furent de 45 000 sur 112 000 combattants.

Fichier:Lejb Guard Litov attack at Borodino.jpg

Bataille de la Moskova

La bataille prit fin avec la retraite de l'armée russe, qui se retira en bon ordre. La bataille de la Moskova marque la dernière action offensive française sur le sol russe. En se retirant, les Russes sont encore en état de combattre, ce qui leur permettra de bouter les troupes françaises hors de la Russie. Ils ouvrent aussi la route de Moscou que la Grande Armée atteindra une semaine plus tard, le 14 septembre. Elle y restera jusqu'au 19 octobre, jour où commence le retour, bientôt désastreux, de la Grande Armée.

Campagne précédant la bataille

La Grande Armée avait commencé l'invasion de la Russie en juin 1812. Les forces russes, initialement massées le long de la frontière polonaise, reculèrent devant les Français en appliquant la politique de la terre brûlée selon la tactique de Michel Barclay de Tolly, le commandant en chef de l'armée russe. Ce dernier a bien tenté d'établir une ligne défensive solide face à la Grande Armée, mais ses efforts furent à chaque fois ruinés par la rapidité de l'avance française.

Napoléon marcha sur Moscou à partir de Vitebsk. La Grande Armée est cependant mal préparée pour une campagne terrestre prolongée. En effet sa base logistique la plus proche est Kovno, située à 925 kilomètres de Moscou, et le dépôt de ravitaillement de Smolensk est situé à 430 km de la capitale russe. Les lignes d'approvisionnement françaises sont donc particulièrement vulnérables aux attaques des partisans russes. Néanmoins, l'envie d'une bataille décisive pousse Napoléon à passer à l'action.

Pendant ce temps, les conflits entre les subordonnés de Barclay empêchent les Russes d'établir une stratégie commune. La politique de terre brûlée de Barclay est perçu comme une réticence à combattre. Alexandre Ier, lassé de cette stratégie, nomme un nouveau commandant en chef russe le 29 août : le prince Mikhaïl Koutouzov. Ce dernier n'est pas considéré par ses contemporains comme l'égal de Napoléon, mais il est cependant préféré à Barclay car il est ethniquement russe (contrairement à Barclay qui a des origines écossaises), et est très populaire dans l'entourage du tsar.

Koutouzov attendit cependant que les Français (avec de nombreux Polonais et Bavarois) soient à 125 km de Moscou pour accepter la bataille. Le 30 août, il ordonne une nouvelle retraite à Gjatsk. Le rapport de force reste à l'avantage des Français, mais il est désormais de 5:4 contre 3:1 auparavant. Koutouzov établit alors sa ligne défensive dans une zone facile à défendre, près du village de Borodino. À partir du 3 septembre, Koutouzov renforça la position avec des travaux de terrassements, notamment la redoute Raevski dans le centre droit russe, et les « flèches » de Bagration sur la gauche.

La bataille de Chevardino

L'armée russe est disposée au sud de la route de Smolensk, sur laquelle la Grande Armée progresse. Érigée sur une butte, la redoute de Chevardino, située près du village du même nom, constitue la gauche russe. Voulant percer la ligne défensive russe, les Français prennent position au sud et à l'ouest du village après un bref mais sanglant prélude à la bataille principale.

moskowa.jpg     La bataille de Chovardino - L'attaque de la cavalerie

L'affrontement proprement dit débuta le 5 septembre, quand la cavalerie du maréchal français Joachim Murat rencontra celle du comte russe Konovnitsyne.

 La furieuse mélée qui s'ensuivit tourna à l'avantage des Français et lesRusses battirent en retraite lorsque leur flanc gauche fut menacé. 

Le 6 septembre, les hostilités reprirent mais Konovnitsyne dut retraiter de nouveau lorsque le 4e corps d'armée du prince Eugène de Beauharnais renforça Murat et menaça le flanc russe. 

Les Russes se replièrent sur la redoute de Chevardino.   

Murat donne l'ordre au 1er et 2e corps de cavalerie, respectivement commandés par les généraux Nansouty et Montbrun, d'attaquer la redoute. Ils sont soutenus par la division Compan et le premier corps d'infanterie du maréchal Davout. Au même moment, l'infanterie de Poniatowski attaque la redoute par le sud. Les Français s'emparent de la redoute en perdant 4 000 hommes. Les Russes perdent quant à eux 7 000 hommes. L'avance inattendue des Français plongea les Russes dans le désarroi. L'effondrement de leur flanc gauche les contraignit à ériger une position défensive de fortune autour du village d'Outitsa.         

Forces en présence

Armée russe

L'armée russe aligne, de gauche à droite, les corps de Toutchkoff, de Borozdine, de Raevski, de Doctorov, d'Ostermann, et de Baggovut. Le corps de Constantine forme la réserve russe. Les éléments de cavalerie russes sont commandés par Silvers, Pahlen, Kork, Platov et Ouvaroff. L'aile gauche est commandée par Bagration, l'aile droite par Barclay de Tolly, qui appuient leurs lignes défensives sur un système de redoutes.

La plus importante, la redoute Raevsky, au centre avec 18 canons, est prolongée au sud par trois autres retranchements : les « flèches » de Bagration. Les forces russes présentes le jour de la bataille comprenaient 180 bataillons d'infanterie, 164 escadrons de cavalerie, 20 régiments de cosaques, et 55 batteries d'artillerie (640 pièces d'artillerie au total)1. Au total, les Russes ont engagé 103 800 hommes. Toutefois, 7 000 cosaques, ainsi que 10 000 miliciens russes présents ce jour-là n'ont pas été engagés dans la bataille.

Grande Armée

Positionnée près de Chevardino, à 2,5 km des lignes russes, la Grande Armée dispose, de gauche à droite, des corps d'Eugène de Beauharnais, de Ney et de Davout, appuyés au sud par l'infanterie de Poniatowski et les forces de cavalerie de Nansouty, de Montbrun et de Latour-Maubourg. La Garde impériale et les corps de Junot, de Grouchy et de Murat constituent la réserve.

La Grande Armée comprend 214 bataillons d'infanterie, 317 escadrons de cavalerie et 587 pièces d'artillerie pour un total de 124 000 soldats.

 Cependant, la garde impériale, qui dispose de 109 canons et qui comprend 30 bataillons d'infanterie et 27 escadrons de cavalerie pour un total de 18 500 hommes, n'a pas été engagée dans la bataille.                                                                                                                                                      

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