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Le 94° RI de 1815 à 1848

SOUS  LE  SECOND  EMPIRE

Siège de la citadelle d'Anvers -  1832 

Le siège de la citadelle d'Anvers eut lieu du 15 novembre au 23 décembre 1832, faisant suite à la campagne des Dix-Jours. Il opposa les troupes néerlandaises qui occupaient Anvers à l'Armée du Nord, corps expéditionnaire envoyé par la France durant la révolution belge et commandé par le maréchal Gérard.

Historique

Lorsque les Hollandais se retirèrent de Belgique suite à cette courte guerre appelée campagne des Dix-Jours, ils laissèrent une garnison dans la citadelle d'Anvers, ce qui entraîna une seconde intervention de l'Armée du Nord du Maréchal Gérard qui revint avec son armée en Belgique le 15 novembre 1832, où il mit le siège devant Anvers.

Le général hollandais Chassé, un ancien militaire de Napoléon, bombarda depuis le fort la ville d'Anvers à boulets rouges, mettant le feu à des centaines de maisons et faisant de nombreuses victimes dans la population civile. Cela provoqua la participation au siège de volontaires belges qui, jusque là, avaient été tenus à l'écart des combats. Pendant ce temps là, la jeune armée régulière belge, progressivement formée et ré-équipée, s'en allait défendre les digues de l'Escaut, au nord d'Anvers, empêchant les Hollandais de les faire sauter. Il fallut 24 jours au spécialiste français des sièges, le général Haxo, pour faire céder le général hollandais qui capitula le 23 décembre, estimant qu'il avait fait une démonstration de force. 

Fichier:Citadelle d'Anvers après le bombardement de 1832.jpg

Citadelle d'Anvers après le bombardement de 1832

Alors que depuis plusieurs décennies, les tactiques de siège de forteresses à la Vauban se résumaient à la méthode des sapes et parallèles, entraînant habituellement la capitulation du fort assiégé peu de temps après que les fortifications furent percées, l'Armée du Nord eut l'idée d'employer pour l'une des premières fois des mortiers de manière massive. À la différence des canons et mousquets qui ont un tir direct (ou par ricochet), les mortiers permettent des tirs courbes qui survolent les fortifications pour bombarder directement l'intérieur d'une citadelle ou d'une ligne fortifiée.

Léopold Ier donna plusieurs canons de différents calibres à la France et le maréchal Gérard reçut une épée d'honneur offerte par le roi et le gouvernement belge en témoignage de reconnaissance. Le Monument français, sculpté en 1897 pour célébrer la mémoire des soldats français tombés pour la prise d'Anvers en 1832, se trouve actuellement à Tournai suite au refus de la ville d'Anvers d'accueillir ce monument[1].

En juin 1837, pour célébrer le mariage du duc d'Orléans, le Champ-de-Mars de Paris servit de scène pour représenter le simulacre de la prise de la citadelle d'Anvers[2].

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Le 94e est reformé à Lille le 24 octobre 1854.

Le 1er janvier 1855, le 19e léger devient le 94e de ligne ; il est envoyé en Crimée le 24 octobre 1855.

Le 23 janvier 1856, le 94e a perdu 423 hommes.

En 1856, il est à Saint-Omer; en 1869, il est à Rouen sous le commandement du colonel De Geslin.

Le 19 juillet 1870, la guerre est déclarée ; intégré à la brigade Collin, le 94e arrive à Metz avec 2510 hommes sur 4000, le 15 août il se bat à Rezonville ; il est brusquement pris à partie par une charge de cavalerie et une mitraille qui sème la panique dans ses rangs.

Le 18 août le régiment est à Sainte-marie-aux-Chênes et s'y installe. La garde prussienne marche sur le village en direction de St-Privat, mais elle est décimée par le feu. Les Allemands appelleront Sainte-Marie "le tombeau de la garde.

Meurtri par les durs combats, le régiment reçoit l'ordre du maréchal Canrobert d'assurer l'arrière-garde de la retraite sur Metz. Le 29, Metz se rend et le régiment est envoyé en captivité mais il sauve son drapeau.

À partir du 4e bataillon, le 94e de ligne est reformé au sein de l'armée Chanzy avec le 1er régiment des grenadiers de la Garde impériale et des prisonniers libérés. Il prend depuis cette époque le nom de régiment de  "LA GARDE".

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                       Bar-le-Duc, le 94e RI revenant de marche.

Le 21 mai il participe à la répression de la Commune de Paris. (Ce n'est pas ce qu'il a fait de mieux - Appréciation personnelle du créateur du site)

Le 25 mai le colonel est nommé général gouverneur militaire de Paris. Jusqu'en 1872 le régiment reste dans la capitale, et rejoint Verdun le 12 septembre.

Historique du 94e après la suppression de l’infanterie légère

  • 1855 : l’infanterie légère est dissoute, et ses régiments sont convertis en unités d’infanterie de ligne, prenant un numéro à la suite des 75 déjà existants. Le 19e prend le nom de 94e régiment d’infanterie de ligne.

  • Le 25 juillet 1880, le 94e reçoit son drapeau où figurent les noms de batailles suivants : Marengo 1800 - Austerlitz 1805 - Friedland 1807 - Anvers 1832. Dans celui déchiré à Metz figurait Valmy 1792 - Zurich 1799. Il prend garnison à Bar-le-Duc qu'il ne quitte qu'en 1914 et 1939. Le régiment a été envoyé à Ay-Champagne en 1911, lors de la révolte des vignerons.  en 1980.

  • 1913 : son 4e bataillon va former le 2e bataillon du 164e régiment d’infanterie

  • 1914 : à la mobilisation, il donne naissance au 294e régiment d’infanterie

  • 1980:  Il quitte définitivement la Meuse    

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              Le foyer du 94e RI caserne Excelmans à Bar-le-Duc.

 

 

 

 

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