Témoignage suite de l’Opération KEF TOUFIKT Octobre 1957.
Je pense que l’article ci-joint est paru dans le journal « LE BLED » diffusé aux militaires en Algérie. Le soldat BILQUEZ réside dans les Vosges, on se voit tous les ans. Le soldat GSCHWING dont la véritable orthographe est SCHWING est natif du Haut Rhin j’ai essayé de le retrouvé en vain le nom de Schwing est très répandu en Alsace. En juin 1958 quand je suis arrivé à Baïou Schwing faisait partie de la 1° section de la 5° Compagnie où j’ai été affecté. Il était très apprécié de ses camarades et de ses chefs. Il avait déjà 2 décorations à son actif. Décembre 1958 survient un évènement qui à marqué les esprits des hommes de la 1° section de la 5° compagnie. Jour de repos pour la 5°compagnie. Fête au village le chef se mariait pour la énième fois, comme la coutume l’exigeait il a dédommagé les parents de la fillette qui avait entre 12 et 14 ans par un don de vaches et chèvres d’après un barème qui leur était propre. Malheureusement, le lendemain matin, on a emmené la fille à l’infirmerie du 2/94, il a fallu suite aux ardeurs de la nuit de noce recoudre les partie intimes de la mariée. Naturellement cela a fait le tour de la compagnie, le soldat Schwing fut très affecté par cet incident et il répétait à qui voulait l’entendre qu’il allait faire la peau du chef. Après une journée arrosée la nuit tomba et Schwing réussi à sortir du poste par on ne sait quel stratagème et vida 2 chargeurs de P.M. sur la mechta du chef et rentra au poste sans se faire remarquer. Le lendemain matin au rassemblement de la 5° compagnie il fut ordonné à tous les hommes présents de lever les bras, le chef du village avait remarqué que le tireur avait un pansement à un doigt et le seul homme qui possédait un pansement aux doigts fut SCHWING. Par la suite il fut emprisonné à Constantine, ou il dut faire face à un Tribunal de Guerre avec comme seul défenseur le Commandant de la compagnie. On ne sut jamais rien de la teneur du verdict mais nous n’avons jamais plus revu le soldat SCHWING .
Bernard TRAUT |